L’aventure mongole continue!
Au retour de Terelj, on est déposés au marché noir. Ils y vendent des yourtes, c’est intéressant de voir leur structure.
Visa chinois en poche, je n’attends qu’une chose, repartir de cette grande ville. Je décide donc de prendre un bus pour Mörön, d’où je pourrai rejoindre le lac Khovsgol, dont on dit qu’il est le petit frère du lac Baïkal. En fait, j’ai un plan précis: je veux rejoindre des gens qui parcourent la Mongolie à cheval depuis plusieurs mois.
Je suis toujours avec Atle. Les haltes du bus sont impressionnantes: on a le sentiment d’être littéralement perdus au milieu de nulle part (ce qui est un peu le cas!)
Après une nuit, on arrive à Mörön, qui n’est pas une ville très intéressante.
On a même droit à une bonne soupe avec plein de gras de mouton, mmmmmh!
Impossible de contacter les gens qui font du cheval, à cause du réseau très pauvre de la région. Je ne veux pas attendre plus d’un jour dans cet endroit, je me résous donc à abandonner l’idée de les rejoindre… Tant pis!
On prend donc un taxi sous la pluie battante pour Khatgal, village tout au bout du lac, à une heure de là. La guesthouse dans laquelle on arrive est très cosy!
Le soir, je passe un moment génial en compagnie d’autres musiciens, on improvise une petite jam au coucher du soleil. Yeah!
12.08.2015
“Toujours en Mongolie. J’ai vraiment l’impression d’avoir quitté toute civilisation. La chanson “Society” d’Eddie Vedder tourne en boucle dans ma tête. Comment ils vivent déjà, là-bas, en Suisse? Le confort ne me manque pas vraiment, même la nourriture non plus. Mes amis, un peu. J’aimerais bien partager avec eux les paysages spectaculaires qui défilent sous mes yeux. C’est bientôt mon anniversaire alors forcément, j’y pense plus que d’habitude. Je redoute un peu ce jour-là, je ne sais pas trop où et avec qui je serai. Pour l’instant, je suis près du lac Khovsgol, dans une petite maisonnette en bois d’une guesthouse sympa, toujours avec Atle. Je l’apprécie beaucoup, mais je me réjouis aussi beaucoup de me retrouver à nouveau seule. Demain, normalement. Je crois que je ne suis pas faite pour voyager trop longtemps avec quelqu’un, ça me rend un peu bizarre, plus lunatique, irritable, je n’aime pas ça. J’aime bien mon petit monde à moi, ça me coûte un peu de le partager trop de temps avec la même personne. C’est pas la première fois. Peut-être que ça dépend de qui, aussi.
J’adore le fait qu’il y ait des chevaux partout, ici. Je me rappelle quand j’étais plus jeune et que je passais des heures, seule avec ces animaux, dans les champs près de chez moi. Je ne faisais rien de spécial, j’aimais juste leur compagnie apaisante. Ce sont des animaux tellement magnifiques, je ne me lasserai jamais des les regarder. J’adore également saluer les enfants, ils sont tellement mignons, tellement pleins de joie de vivre. Ils adorent lancer d’énormes sourires aux touristes, tout comme les adultes, d’ailleurs. Les Mongols sont des personnes dégageant certes une certaine dureté, indispensable pour survivre dans un tel climat, mais mêlée à beaucoup de patience et de bienveillance. Ça me fait du bien, la plupart des gens me rendent mes sourires dans la rue et les magasins, contrairement à la Russie. Ils font beaucoup d’efforts pour nous aider et communiquer, même s’ils ne parlent pas un mot d’anglais. Alors, même si mes émotions me jouent parfois des tours, je prends, je prends tout ce que je peux autour de moi, toute la beauté de la nature et des gens. Quel calme, quelle liberté…”
“Société démente, j’espère que tu ne te sens pas seule sans moi…”