Mes parents ont quitté Budapest pour la Suisse. La ville paraît soudainement très vide sans eux, mais heureusement, je ne reste qu’une nuit de plus avant de prendre un avion pour Séoul, en Corée du Sud.
Oui, vous m’avez bien lue, la Corée du Sud. Vous vous dites peut-être: “Quoi?! Mais ce n’est pas proche de Budapest, ça!”
Laissez-moi vous expliquez: dans mon plan initial, je n’étais jamais supposée quitter l’Asie. J’ai dû rentrer plutôt soudainement en Europe pour mes études. J’ai passé des moments géniaux ici, mais ce n’est pas vraiment où j’ai envie d’être… De plus, j’ai un visa chinois inutilisé, et mon bon ami Luke était encore en train de voyager en Asie. En cherchant sur internet, j’ai trouvé un très bon combo de billets d’avion qui allaient de Budapest à Séoul, et puis de Pékin à Genève… Alors je n’ai pas réfléchi trop longtemps, et me voilà, prête à m’envoler à nouveau pour l’Asie. En mode impro!
(Oui, cela veut aussi dire que je rentre pour quelques semaines à Noël 🙂 )
Après un long voyage avec un arrêt à Doha, au Qatar, j’arrive à Séoul le 6 octobre. Je prends un train pour le centre, et rejoins mon ami Luke qui est arrivé il y un jour. C’est sympa de le revoir!
Nous commençons à explorer la ville le jour d’après; c’est une capitale très intéressante! Le mélange entre les traditions coréennes et la technologie, des zones urbaines pauvres et une infrastructure hyper-développée est surprenant.

Nous avons la chance d’arriver à Deoksugung, l’un des cinq fameux palais de Séoul, juste à temps pour assister au début de la cérémonie de changement de garde. La musique, les costumes, les couleurs… c’est très spécial 🙂

Après cette visite, nous allons manger et nous arrêtons à un distributeur de banque sur le chemin. C’est là que j’oublie bêtement mon appareil photo… Je réalise cela une heure plus tard. Quelle horreur! J’adore cet appareil, et je n’ai absolument aucune chance de le retrouver, surtout dans une grande ville comme celle-là… Pas vrai?
Et bien, non. Nous allons à la station de police la plus proche, juste au cas où, avec bien sûr très peu d’attentes. A ma très grande surprise, l’officier de police qui se trouve là m’accompagne au distributeur pour voir duquel je parle, afin qu’il puisse contrôler les caméras de surveillances (je veux dire, vous avez déjà vu un agent de police se démener autant pour un appareil photo perdu? Moi, je sais que non…). Quelques minutes après notre retour, ils reçoivent un appel: quelqu’un a trouvé quelque chose! Et me voilà avec mon appareil photo dans les mains, moins d’une heure après avoir réalisé que je l’ai perdu. Je ne suis pas totalement sûre de ce qu’il s’est passé mais j’imagine que quelqu’un l’a simplement ramené à une autre station de police. Pas étonnant que le policier n’ait pas beaucoup de travail! 🙂
Mais toutes ces émotions n’aident pas le fait que cela fait maintenant plusieurs semaines que je me sens vraiment, vraiment malade. Cela ne peut pas continuer ainsi: le jour suivant, je vais à l’hôpital. Je passe toute une batterie de tests, et des heures passées allongée là, sur un lit, avec des aiguilles plantées dans mon bras à m’injecter je ne sais quel fluide. Après ce qu’il me semble être une éternité, je peux finalement sortir, me sentant pire qu’en rentrant mais avec des antibiotiques et autres pilules. Mon état s’améliorera au fil de la semaine, heureusement.
Un autre jour, nous nous rendons en haut d’une colline au sud de la ville, où nous profitons d’un coucher de soleil magnifique.
Mais j’ai vu quelque chose que je n’ai vraiment pas apprécié en chemin pour y aller 🙁 Cela me rend malade de voir que certaines personnes peuvent encore réfléchir d’une manière aussi retardée. Et que cela soit encore permis…
Le soir, la ville est très animée, avec tous ses marchés de rue et ses lumières éblouissantes. C’est très divertissant de l’explorer!
Après quelques jours, nous décidons d’aller faire un tour de la “DMZ” – la zone démilitarisée entre la Corée du Nord et du Sud – c’est excitant!
Alors que nous approchons de l’endroit en bus, notre guide nous dit de regarder sur notre gauche, de l’autre côté de la rivière: c’est la Corée du Nord que nous voyons. C’est un sentiment très étrange. Nous savons si peu de ce qu’il se passe réellement dans ce pays…
Les gens d’ici veulent une réunification – spécialement les personnes plus âgées, car certaines d’entre elles ont encore de la famille de l’autre côté. La génération plus jeune est un peu plus inquiète, je crois, des conséquences économiques que cela engendrerait, sachant à quel point la Corée du Nord est pauvre… L’histoire de ces pays est très triste.
Nous marchons le long d’un tunnel sous la terre, l’un des quatre tunnels d’infiltrations découverts, construits par les Nord-Coréens afin d’envahir le Sud, en les prenant par surprise. Les murs ont été peints en noir pour prétendre que c’est une mine de charbon. C’est terrifiant d’imaginer la fonction de cet endroit. Je n’ai malheureusement pas de photos, ce n’est pas permis d’en prendre.
Un peu plus tard, nous arrivons à un point de vue où nous pouvons observer la Corée du Nord, et son village le plus proche de la frontière, Kijong-Dong – un village de propagande. Fascinant!
Voilà pour ma première semaine en Corée du Sud. Jusqu’ici tout va bien!
Mais le pays a encore beaucoup à offrir… Je vous montrerai bientôt! 🙂