Labas!

Voici maintenant quelques jours que je suis en Lituanie.

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Je tiens un petit carnet de voyage, en voici un premier extrait:

“C’est par un bel après-midi d’été, dans un charmant parc de Vilnius, que j’inaugure ce carnet marqué par l’amitié que j’éprouve envers la personne me l’ayant offert.

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Voilà bientôt une semaine que j’ai quitté mon pays et j’avoue ne pas avoir encore le recul nécessaire pour mettre de l’ordre dans mes idées et mes émotions. Il faut dire que ces derniers jours n’ont pas été de tout repos. Je chéris les moments passés en compagnie de mon frère et qui m’ont rappelé l’immense affection que je lui porte. Il a l’air heureux, entouré de toutes ces personnes qui l’aiment et qu’il aime, et cela me comble de joie. Toutefois, tout autant que je me sois sentie comme à la maison chez eux, cette vie-là n’est pas la mienne et le moment de les quitter est arrivé plus vite que je ne l’aurais voulu. Il est à présent l’heure de suivre mon propre chemin, où qu’il me mène.

J’ai été magnifiquement accueillie par mes amis lituaniens. Toutefois, les sentiments qui me traversent sont quelque peu confus. Peut-être est-ce le fait que leur compagnie me rappelle cette mésaventure du Maroc qui, je dois l’admettre, m’a marquée bien plus que je ne l’aurais voulu, ou peut-être que la réalité de ce dans quoi je me suis engagée commence à me frapper ; toujours est-il que le sentiment qui m’accompagnait au réveil pouvait s’apparenter à du désarroi. Je ne m’inquiète pas trop néanmoins, car je sais que de tels états d’âme sont tout à fait normaux dans pareille situation. Et puis, mes flâneries dans la capitale m’ont beaucoup changé les idées, la ville est plutôt petite mais très agréable.

 

Les nombreux parcs qui s’y trouvent lui donne une note plus chaleureuse que dans certaines grandes villes.

J’apprends aussi de son histoire, de l’histoire du pays, par exemple à propos de la grande chaîne humaine qui s’est étendue de Vilnius à Tallin, il y a un peu plus de 20 ans, et qui représentait le désir d’indépendance des habitants des trois pays baltes. J’ai trouvé cela inspirant. Simonas et Margarita m’apprennent également beaucoup à propos de leur pays (je dois dire que ma curiosité me pousse à leur poser tout un tas de question 🙂 ) et je commence à me forger une impression de leur culture, leurs coutumes et leur histoire. Ils m’ont aussi préparé des spécialités locales!

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Le premier jour, ils m’ont emmené voir un lieu magique, un peu en dehors de la ville, où la nature cohabite avec les vestiges d’une histoire marquée par des traditions païennes puis catholiques.

J’ai également été surprise par leur description de la pauvreté de leur pays, dont on parle peu mais qui est pourtant très présente, conséquence de décennies d’appartenance au régime soviétique. J’ai ainsi appris que le salaire minimum ici était environ de 300 euros, et qu’il n’est pas rare du tout de ne pas toucher beaucoup plus que cela. La plupart des gens naviguent entre leur travail et des activités parallèles leur permettant de joindre les deux bouts. Inutile de préciser que de telles conditions ne permettent pas de mettre beaucoup d’argent de côté pour des projets personnels. Cela n’empêche pas mes amis d’être d’une générosité émouvante et tout cela m’inspire à la fois des sentiments d’injustice et de reconnaissance de venir d’un pays tel que le mien.

J’apprécie aussi la gentillesse des lituaniens qui, malgré ce que des personnes n’ayant jamais mis les pieds ici ont essayé de me faire croire, sont pour la plupart incroyablement aimables et serviables.

Toute à l’heure, j’ai croisé sur ma route une drôle de procession, de gens appartenant au mouvement d’Hare Krishna.

https://www.youtube.com/watch?v=l_lJ3vEJfd4&feature=youtu.be

Un européen vêtu d’habits de moine indien est venu m’expliquer que ces personnes chantaient un mantra censé communiquer la joie. Méfiante au départ, pensant qu’il cherchait seulement à me vendre un des livres qu’il tenait en main pour pouvoir me convertir à leur secte, j’ai rapidement changé d’avis et nous avons eu une conversation très intéressante sur les motifs l’ayant amené là. Je l’ai quitté un sourire aux lèvres, le remerciant intérieurement de m’avoir rappelé sans le vouloir une des raisons pour lesquelles je me suis lancée dans ce voyage : les rencontres.”

Le jour d’après, je suis allée visiter le fameux château qui se trouve sur une petite île à Trakai, celui qui se trouve sur toutes les cartes postales. A la sortie du bus, j’ai rencontré un professeur de chimie à d’une université autrichienne à la retraite et qui se rendait au même endroit. Nous avons fini par passer la journée ensemble. C’était plutôt inattendu et inhabituel, mais vraiment sympa!

Les maisons là-bas étaient toutes jolies et colorées 🙂

 

 J’ai visité une ancienne prison du KGB à Vilnius. Je ne sais toujours pas vraiment quoi penser de ce genre d’endroits; c’est important de se souvenir, de ne jamais oublier ce qui s’est passé pour éviter que l’histoire ne se répète, mais l’idée de faire du tourisme sur la mort et la souffrance de milliers de gens me gêne. L’atmosphère y était très lourde, cet endroit m’a beaucoup marquée.

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J’ai eu l’occasion d’aller voir une galerie d’art:

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J’ai pu aussi tester le mode panoramique de mon appareil photo, le résultat est assez cool!

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Voilà voilà en gros pour Vilnius! Je suis à Kaunas maintenant, dans un backpacker’s bien sympathique, j’ai fais des supers rencontres, le moral est au beau fixe! 😀 Je m’en vais demain pour passer une semaine dans une ferme au nord. On verra ce que ça donne, je vous tiendrai au courant!

A bientôt!! <3

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