Ça y est, après une longue nuit dans un bus (une nuit dans un bus ne peut décidément pas être reposante), j’arrive à Sofia, en Bulgarie – joli nom de capitale, vous ne trouvez pas? Mon ami Maxim me rejoint à la gare, avant de m’emmener explorer un peu les lieux. C’est une jolie ville, quoiqu’elle ne figure de loin pas dans mon palmarès des plus belles capitales. J’aime bien le fait que de très anciennes constructions côtoient les bâtiments modernes.
Nous passons la nuit chez une amie à lui, qui est une expatriée française. Elle, sa coloc et son copain sont tous des personnes adorables, et puis, c’est toujours inspirant de parler avec des gens qui ont décidé de tout quitter pour aller s’installer dans un nouveau pays. Et ils ont un petit chat!! 🙂
Le lendemain, Maxim m’emmène voir un village niché dans des montagnes à quelques kilomètres en dehors de Sofia: Bov. C’est si spécial, c’est difficile à croire qu’on peut habiter dans un endroit qui a l’air si isolé.
Maxim est photographe, alors pour une fois, il y aura plus de photos de moi dans cet article.
Nous passons les prochains jours à explorer le pays et tout ce qu’il a à offrir: d’abord, la montagne! Avec au programme, une petite randonnée de 6 heures jusqu’au plus haut point des Balkans, le mont Moussala.
C’est un endroit superbe.
Mais place à la mer! Nous conduisons jusqu’à une petite ville au bord de la mer noire, pas loin de Burgas.
Pas loin de là, il existe un endroit un peu spécial, où les Thraces (peuple des Balkans vieux de 4000 ans) effectuaient divers rituels sacrés, et dont on a retrouvé les traces sous la forme de mystérieuses formations de pierres, dégageant une énergie sacrément puissante (vous noterez peut-être les deux jeux de mots involontaires de ma phrase; j’suis balèze, quand même). Intense.
Nous nous baladons un peu plus loin, nous découvrons quelques autres trucs intéressants.
Session photo.
Quelques jours plus tard, cependant, il est déjà temps de se rendre au village où le futur centre de méditation de Maxim se trouve; après tout, c’est pour ça que je suis là!
Nous décidons quand même de faire une petite halte à Burgas afin de tester ses fameux bains de boue. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévues. Je me débrouille pour empaler à moitié mon pauvre petit pied qui n’a rien fait à personne, avec une barre en fer rouillé… Ça donne ça sur le moment:
Du coup, c’est un peu mort pour moi d’aller faire trempette dans la boue, mais je regarde Maxim qui s’amuse comme un gamin!
Ça y est, nous arrivons au village. Je découvre l’école vieille de 50 ans que mon ami a acheté il y a quelques années pour la rénover; c’est grand!
Il n’y a qu’une aile qui soit vraiment prête, et c’est là que je vais vivre pour les 3 prochaines semaines. Malgré l’emplacement, c’est un endroit très chaleureux et je m’y sens tout de suite bien.
Après un tour à l’hôpital le lendemain, pour désinfecter correctement mon pied et me faire une piqûre contre le tétanos, je suis prête à travailler (sans chaussures).
Mes journées vont consister à réparer et peindre des fenêtres, aider Maxim à retaper le toit, porter des trucs…
Et puis, pendant mon temps libre, je commence avec excitation à étudier pour ma nouvelle université en ligne, je lis beaucoup de choses sur le bouddhisme et la méditation, je joue de la flûte, parfois accompagné de Maxim à la guitare, je bois des bières avec lui sur le toit ou je découvre les environs…
Il y a un petit chat qui nous rend tout le temps visite, il n’ose pas s’approcher au début mais nous l’apprivoisons petit à petit. Et ce n’est pas le seul! Nous nourrissons toute la famille tous les jours.
Le voisin a un chien trop adorable.
Tous les jours ou presque, des gens viennent nous rendre visite. Ils rentrent sans frapper, c’est rigolo, je suis souvent surprise pendant mon travail par des femmes âgées qui me font de grands sourires et me parlent en turc. Je leur offre une tasse de thé et leur montrent des photos, elles demandent à Maxim pourquoi il ne m’épouse pas. Deux sœurs, un jour, nous invitent à manger chez elles. C’est une expérience très intéressante, tout le monde est très souriant, même si personne ne peut communiquer réellement avec moi. Heureusement que Maxim parle bulgare. Et puis, c’est amusant, parce qu’ici, les gens hochent la tête pour dire non et la secoue pour oui, ce qui est assez déroutant!
Ils ont beaucoup, beaucoup de chats!
Les Thraces sont partout dans la région. Un jour, nous partons à la découverte de niches millénaires créées par eux; nous ne savons pas vraiment à quoi elle servaient. Nous trouvons un site un peu plus loin qui aurait aussi pu servir pour des rituels. Un cimetière est construit juste à côté, très éloigné de tout. C’est étrange et fascinant…
Bref, je passe vraiment de supers moments ici.
Mais comme toujours, le temps file à une vitesse impressionnante…