Après une très, très longue nuit à essayer de dormir dans ce camion (celle-là, je ne l’oublierai pas de sitôt), nous quittons finalement la station service à quatre heures du matin, comme prévu. Par chance, le conducteur va dans ma direction, plus loin que Bratislava. Ok, peut-être que ce n’est pas si chanceux en fait, car un camion, ça va très lentement… Je me force à rester réveillée pendant cinq ou six heures (après sûrement pas plus de deux heures de sommeil), à écouter ce type qui ne s’arrête pas de parler, car ce n’est pas très poli de dormir quand on fait du stop. Il est gentil (clairement, puisqu’il m’a accueillie dans son camion), mais il est aussi très, très raciste. Je dois me mordre les lèvres pour ne pas lui dire ce que je pense vraiment de ses théories stupides. Et je me félicite mentalement de ne pas porter mes sarouels ce jour-là, lorsqu’il commence à critiquer ces “stupides hippies” qu’il ne supporte pas.

Il me laisse enfin dans une autre station service, en Slovaquie cette fois. Je commence à être fatiguée de ces endroits! Après un peu de repos dans le restaurant, je prépare mon nouveau bout de carton avec écrit “Košice” dessus, et je vais me poster où les voitures tournent afin de rejoindre l’autoroute. Je crois que j’aime les Slovaques un peu plus, parce que cette fois, je n’attends que quinze minutes avant que quelqu’un ne me prenne. C’est un homme adorable, nous avons des conversations intéressantes. Il vient d’être papa d’une petite fille et s’apprête à se marier. Les paysages que nous traversons sont magnifiques. Sur la route, il s’arrête pour acheter du poisson dans un village local.

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Il m’emmène même dans un restaurant et m’offre le déjeuner, car il veut que j’essaie les spécialités slovaques. C’est tellement généreux de sa part!

Mais il ne se rend pas à Košice et doit me laisser dans une station essence (encore…). Je me réjouis tellement d’arriver, je suis donc extrêmement soulagée lorsqu’un autre homme accepte de m’y emmener, 45 minutes plus tard. Il conduit un vieux petit camion qui tombe en morceaux. Il est gentil aussi, mais ne parle pas beaucoup d’anglais, n’arrête pas d’écrire des sms, et au point où j’en suis je suis si fatiguée que je ne peux pas m’empêcher de m’endormir (oui, c’est mal, je sais). C’est ainsi que j’arrive enfin à Košice, presque 24 heures après avoir quitté Prague. Matei est en train de m’attendre, je suis si heureuse de le voir! 🙂

Le jour suivant inclut une visite de la ville, à tenter plusieurs fois en vain de rentrer dans une cathédrale, beaucoup de bières, la vue insolite d’un groupe de Suisses participant à un rassemblement qui a lieu ce week-end là, se faire mettre dehors de son propre appartement (:P), la visite de jardins botaniques, beaucoup de discussions, rater notre bus et finir dans un joli petit village, se retrouver dans une forêt qui grêle, et bien d’autres péripéties amusantes de ce genre. J’ai passé un si bon moment là-bas!

Puisque nous nous sommes faits mettre dehors, nous devons aller dormir dans le village de la mère et du beau-père de Matei. J’apprécie vraiment les rencontrer (eux et leurs moutons!), et découvrir les environs de la maison.

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Et ce n’est pas fini! Matei et moi décidons de conduire jusqu’au lac Balaton, en Hongrie, le plus grand d’Europe centrale. Ça, c’est pour le prochain article 🙂

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