A la MS guesthouse de Khatgal, j’ai la chance énorme de rencontrer deux couples français vraiment supers. L’un d’entre eux vit en Suède, et l’autre parcourt le monde depuis environ 10 mois. Pour les prochains jours ils ont prévu de se séparer car les femmes veulent partir à cheval, et les hommes à pied. Ça tombe bien, je cherchais à rejoindre un groupe pour faire un trek à cheval et elles cherchent quelqu’un pour diminuer leur frais! C’est bouclé, on part le lendemain. Petite explication du parcours et du déroulement général des 5 prochains jours par le gérant: nous allons nous éloigner un peu vers l’ouest, dans les montagnes, où nous allons camper les premières nuits pour revenir en passant par la côte du lac.
Je me réveille donc le jour suivant hyper excitée de pouvoir disparaître dans la nature mongole à dos de cheval. La nourriture est à notre charge, nous faisons donc quelques dernières courses dans le village. Devant la guesthouse, nous rencontrons notre guide, dans sa belle tunique traditionnelle (“Deel”): Oumbar. Bonne surprise, il parle bien anglais! C’est super, nous allons pouvoir communiquer. Nous chargeons nos sacs sur le dos du cinquième cheval qui nous accompagnera uniquement pour ce rôle-là. Après avoir dit au revoir à Atle ainsi qu’aux autres gens sympas qui logeaient là, ça y est, on se lance!
Dès les premières heures, je sens que je vais passer un super moment. Nous apprenons à se connaître avec Laura et Mélia, ce sont vraiment des femmes incroyables, j’ai eu de la chance de les croiser sur ma route. Et puis, les paysages!
Nous faisons un premier petit arrêt dans la ger de la famille d’Oumbar, chez son frère. Nous y sommes très bien accueillies, on nous sert du thé au lait salé que j’apprécie bien, ainsi que du beurre locale (je crois bien qu’il est rance) accompagné de pain, qui n’est pas si mauvais.
Après avoir monté environ 5 heures, nous nous arrêtons dans une vallée pour y passer la nuit. Une fois le campement mis en place, nous en profitons pour grimper une petite montagne alentour. Depuis en haut, nous apercevons le lac: c’est magnifique!
Nous faisons du feu, puis la cuisine avec de l’eau d’une source tout près de là (que Mélia filtre avec un petit linge), nous papotons avec Oumbar, nous faisons la vaisselle…
Tout est calme, paisible. J’ai l’impression d’être dans un rêve. Comme si les choses n’étaient pas déjà assez parfaites, surprise! Nous voyons débarquer des Tsataan, ces nomades qui élèvent des rennes. Ils viennent faire paître et boire de l’eau à leurs bêtes juste à côté de notre campement. Elles se mêlent aux yaks qui étaient déjà présents. C’est la première fois que je vois des rennes en vrai, qu’est-ce qu’ils sont beaux! Je n’en reviens pas.
Les étoiles dans nos yeux et au-dessus de nos têtes, nous allons nous coucher, un poil serrées dans une seule tente.
Le lendemain, après avoir préparé le cheval qui porte nos bagages, on s’y met à nouveau.
Nous nous enfonçons dans les montagnes, nous escaladons pas mal et nous sentons que les chevaux triment un peu pour arriver en haut. Tout est si beau…
Il n’y a pas de trace de bois non plus, nous partons donc en mini-expédition pour en trouver. La vue est à couper le souffle.
C’est reparti, le jour suivant nous nous enfonçons encore plus dans les montagnes, les chemins que nous empruntons sont un peu effrayants par moments, nous ne pouvons que faire confiance à nos chevaux. Et puis, la vue, la vue!!
Les yacks du coin viennent nous faire un petit coucou, en prime.
Le lendemain est plus difficile. Nous repartons trempées et frigorifiées, sur des selles mouillées. La météo est horrible.
Pour sauver mon appareil, je n’ai pas pris de photos ce jour-là…
Heureusement, nous nous arrêtons quelques fois chez des familles pour nous réchauffer un peu près du poêle, boire du thé au lait et tenter de se sécher temporairement. Ça fait du bien, même si ça rend le départ encore plus difficile. Nous nous faisons la réflexion que nous avons eu une chance incroyable de ne pas nous retrouver sous cette pluie lorsque nous étions dans les montagnes.
Le soir, nous abandonnons l’idée de dormir sous tente et nous passons donc la nuit dans un ger, toujours au bord du lac.
Les enfants de cette famille-là sont absolument adorables…
Nous en profitons pour faire sécher tout notre matériel.
Grâce au feu du poêle qui ressemble à un petit démon. Le feu est sacré ici…
Le lendemain, il a arrêté de pleuvoir. C’est génial!
Les selles sont toujours mouillées, mais ce n’est pas grave: nous repartons le sourire aux lèvres pour notre dernier jour.
Voilà, c’est la fin de ce petit trek absolument génialissime. Les filles, vous me manquez! Je vous souhaite tout le meilleur pour la suite, merci encore pour ces beaux moments passés ensemble.
Retour à Khavsgal et MS guesthouse!